La fédération des groupes folkloriques wallons (FGFW) regroupe une quarantaine d’associations diverses. Cela va des Chinels de Fosses aux Macrales di Hacou en passant par les Walcotis et les bons viquants, de Walcourt bien sûr, et Trivelin, cela sous l’aimable férule de Jean-Denis Boussart.

Il s’agit un peu d’une auberge espagnole. L’on y mange ce que l’on y apporte. Ce genre d’association donne du prurit à certains ? Libre à eux.

Il y a quelque dix ans, devant la difficulté rencontrée de trouver des sources d’information originales, j’ai entrepris de retrouver les documents cités lors de stages, repris dans les fascicules de Mme Thisse Derouette ou répertoriés par la Fondation Marinus.

De prime abord, j’avais cru naïvement que cela irait tout seul.

Que nenni ! Si ces Benoît Andrez et autres étaient cités, autre chose était de les localiser. Pour diverses raisons, et le manque de personnel n’est pas la cause première, j’ai eu souvent l’impression d’arracher un quartier du foie du conservateur ou du bibliothécaire qui me recevait. Certains documents sont simplement égarés, perdus, mal classés, prêtés à l’on ne sait plus qui …

Bref, au bout de dix ans, nous avons retrouvé l’ensemble des documents cités ou connus, cela grâce à la collaboration de nombreuses personnes que je tiens à remercier ici.

Des amis ont eu la bonne idée et surtout l’honnêteté intellectuelle de communiquer pour diffusion certains manuscrits qu’ils avaient trouvés.

Ce travail serait parfaitement vain s’il n’était pas suivi d’une phase de diffusion. Nous nous proposons donc de mener celle-ci sous deux aspects.

D’une part déposer via les services culturels des Provinces et de la Communauté un lot complet des documents dans plusieurs bibliothèques et services de documentation. Il serait utile de le faire sous trois formes. Un exemplaire relié, un autre sous forme de feuilles volantes pour faciliter la photocopie, et un cd (allez Dany, c’est pour toi).

D’autre part, dans votre Canard Folk, nous comptons insérer un feuilleton reprenant la liste et l’analyse succincte des divers documents avec en prime l’une ou l’autre page caractéristique avec, pourquoi pas, un exemple d’exploitation. Bien sûr, la localisation et les références de classement de chaque document seront jointes.

Nous espérons qu’ainsi chaque musicien ou groupe ne devra plus reprendre son bâton de pélerin et réinventer la tasse pour gaucher et l’eau chaude. La multiplication et la diffusion sous forme de copies évitera aussi la perte irrémédiable des documents.

Ce travail devrait donner lieu à une ouverture de recherche. Il vaut quelquefois la peine d’aller farfouiller dans les petites bibliothèques communales, paroissiales.

Tout nouveau renseignement pourra être communiqué et fera l’objet d’une diffusion générale. Un exemple ? La bibliothèque communale de Huy possède « L’histoire de la danse et cotillons » de Desrat. Petit livre rare arrivé là par Dieu ou le diable seul sait quel chemin.

En attendant (cela se fera mais dans quel délai ?) le dépôt du fonds dans diverses bibliothèques, ces manuscrits pourront s’obtenir au service de documentation de la FGFW.

Nous espérons que ce travail rendra quelque service aux groupes musicaux de la région.

Albert Rochus
(Service de documentation et d’information de la FGFW, 11 Chenay, 4317 Aineffe, tél 019/56 71 52).

Préambule

Par souci de clarté, nous tâcherons de respecter un certain ordre chronologique, mais cela sans garantie aucune. D’autre part, nous éviterons d’entrer dans la polémique oiseuse de savoir ce qui est traditionnel, folklorique, populaire, coutumier, authentique, folklorisé, original, régional.

Chacun dira sa messe comme il le sent et chantera la musique du bon Dieu comme il l’entend.

A. Rochus (décembre 1997)