Décembre 2013 : Walter l’attendait avec impatience. Ce devait être un mois de réjouissances : il allait fêter ses 75 ans et il allait être grand-père pour la quatrième fois. Il aurait tellement voulu tenir jusque là ! Le cancer l’a fauché, trop vite, trop tôt.

Il y a juste un an, le 24 novembre 2012, c’est avec fierté et enthousiasme qu’il confiait Trivelin, son « bébé » de 30 ans, à l’équipe des « jeunes » : Michel Pêcheur, Michel Deru et Vincent Racelle pour le folk ; Céline Rochus, Colin Deru et Sahra pour le médiéval.

Fatigué, mais heureux, Walter a joué une bonne partie de ce mémorable bal organisé au Centre Culturel de Alleur par Le Canard Folk et RZF qui eux aussi fêtaient leurs 30 ans.

C’est déjà Trivelin qui, en 1982, avait joué le premier bal de RZF. La boucle est bouclée !

Depuis lors, les musiciens de Trivelin, qui se définissaient eux-mêmes comme des « musiciens farceurs des airs traditionnels », ont couru tous les festivals et fêtes populaires de Wallonie, de Flandre, de France et du Luxembourg. Le tout avec le savoir faire d’artistes amateurs qui travaillent avec sérieux sans se prendre au sérieux, de musiciens chevronnés qui ont l’habitude de faire danser mais qui ont aussi pris l’habitude de s’écouter entre eux et de trouver un plaisir certain dans la qualité sonore de leur prestation et dans la finesse de leurs arrangements.

Le tout, surtout, sous la houlette de Walter, le meneur d’hommes, le rassembleur, le charismatique.

Point n’est ici besoin de refaire une biographie de Walter, ni un historique de Trivelin ; il suffit pour cela d’aller visiter le site : www.trivelin.be. Tout y est … et bien d’autres choses encore !

Pour percer l’âme de l’homme, ses passions, ses motivations, nous vous conseillons de lire un article qu’il a publié dans un ouvrage toujours disponible : « Dossier sur la vie musicale en province de Luxembourg », Cahiers de l’Académie luxembourgeoise, 24 / 2011, pp. 274-292.

Nous vous en proposons ci-dessous l’introduction, pour vous donner envie de lire la suite.

(paru dans le Canard Folk de décembre 2013)