Marie-Louise Carels nous envoie quelques extraits du chapitre « bals et soirées » de l’ouvrage « Tranches de vie » de Michel Jans (éd. Mosquito, 1994) qui reprend des textes d’ouvrages anciens sur le savoirvivre, avec des illustrations de Fr. Margerin.

En voici déjà deux :

 

On n’en donne presque plus.
Ou presque …

Le prix de toute chose, la multiplication des occupations de chacun, la difficulté d’obtenir que les domestiques passent la nuit à veiller dans une antichambre tandis que les maîtres s’amusent au salon, le caractère voluptueux qu’ont pris les danses, lesquelles ont cessé d’être un innocent plaisir – autant de raisons pour lesquelles les bonnes vieilles soirées d’autrefois, suivies de soupers sont aujourd’hui moins en vogue (Paul Reboux, 1930).

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Attitude des danseurs

Les hommes auront les deux mains gantées, pour danser surtout. Une main nue peut être moite et faner le gant ou le corsage de la danseuse : on lui tient la main, on luientoure la taille : les paysans seuls se soucient peu de laisser des traces de doigts sur la robe de la danseuse.

Le cavalier se place à la gauche de sa dame, enlace sa taille avec l’avant-bras et soutient de sa main gauche la main droite de la danseuse. Le bras gauche du cavalier doit être assez étendu pour imprimer instantanément au bras droit de la dame des différentes directions des valses. L’épaule droite du cavalier doit être constamment perpendiculaire à l’épaule droite de sa danseuse, et le corps de cette dernière ne doit, en aucune façon, se trouver en contact avec le buste de son danseur.

La danseuse ne regarde pas son cavalier au visage, elle ne baisse pas les yeux vers la terre. Ni pruderie, ni hardiesse, ni fausse honte (Baronne Staffe, 1892).

 

 

La suite le mois prochain.

(article paru dans le Canard Folk de janvier 2010)