Du bal chanté en français et en wallon, avec des paroles qui racontent quelque chose ou qui invitent à la réflexion.

Frédéric Cornet présente son projet puis répond à nos questions.

Un bal chanté, mélange de poésie, d’humour et de réflexion. Il ancre ses racines dans les chants traditionnels, s’aventure chez les grands poètes de la chanson française et ponctue son propos de quelques bons mots wallons.

Cette envie de chanter pour la danse m’a toujours accompagné dans mes précédents-projets, mais c’est la rencontre avec Olivier Cap (accordéoniste) qui m’a permis de concrétiser ce projet qui trainait depuis trop longtemps dans les tiroirs.

Le bal est en chansons à 99.9 % en français et en wallon.

Si bien entendu, des grands noms de la chanson française, se retrouvent sur la piste de danse (Brassens, Perret, Fersen, Jamait etc…}, certaines rengaines traditionnelles trouvent égaJement leur place.

A leur côté, s’installent plusieurs morceaux tout à fait originaux tant au niveau des textes que des musiques. Ils sont-tantôt de ma plume, tantôt ce sont les mots de mes vieux voisins ardennais.

Le répertoire est uniquement tourné vers la danse avec l’envie de varier au maximum les danses proposées.

Nous pouvons-ainsi retrouver, à côté des valses, scottish, gigue, cercle et mazurka habituels un rond-de l’Île d’Yeu, un congo chanté en wallon ainsi qu’un branle de la vallée d’Ossau, un rond paludier, un tricot, un kost her hoet, etc… Un passe pî chanté est également au programme avec L’envie d’en proposer une chorégraphie simplifiée afin de pouvoir le réintroduire en bal.

Le groupe qui au départ était un duo est aujourd’hui devenu un trio!!

Olivier Cap à l’accordéon et percussions
Lucas Lejeune à la flûte traversière et au violon
Frédéric Cornet au chant et percussions.

Infos et contact: mail fredcelt@gmail.com
tel – 0474/649 909

https:j/www.facebook.com/toutboutdchant

Frédéric Cornet

Interview

Q : Pourrais-tu donner une brève bio des musicien ? Depuis quand se sont-ils plongés dans la musique traditionnelle?

R : Olivier étudie l’accordéon, les percussions et les claviers à l’IMEP durant 5 ans. Aujourd’hui il enseigne en académie.
Il découvre le folk lors d’une after au festival Musique et Traditions et depuis il fait briller les parquets le plus souvent possible.
Tout récemment, il enregistre un premier CD solo avec son projet « le petit bal à O!i ».
Présent à la naissance de « Tout bout d’chants », il participe également au nouveau groupe folk « le C!an destin ».

Lucas étudie la flûte à l’IMEP et suit en parallèle un cours de violon en académie. Il travaille le côté trad.du violon en autodidacte.
Comme son nom de famille l’indique, il est cousin de la famille Lejeune qui a mis sur pied le festival Musique et Traditions dans la région de Héron. Il côtoie et aime les musiques traditionnelles depuis tout petit et principalement les musiques irlandaises.
Il fonde avec deux musiciens rencontrés sur Namur le groupe « Tritos trio » et rejoint « Tout bout d’chants » il y a environ un an.

Frédéric est tombé dans les traditions dès le plus jeune âge grâce- à un couple de voisins qui anime la troupe de danse les Outleux et une famille qui pratique le wallon assidûment via le théâtre dialectal. C’est tout naturellement, il y a plus de 25 ans, qu’il rejoindra comme chanteur le groupe de musique local « Géna et Magonette ». Depuis, il a créé ou participé à plusieurs groupes folk tels que « Lê Bô Crapô », « Tribalfolk » toujours actif, « Trivelin » et aujourd’hui « Tout bout d’chants ».

Q : Si un organisateur souhaite vous engager pour un bal standard (uniquement valse, mazurka, scottish, polka, bourrée, gigue, cercle circassien, andro) d’lh30, que lui répondez-vous et pourquoi?

R: Je répondrais qu’il n’y à aucun souci à jouer un bal standard d’lh30,  mais que nous pouvons également y proposer des danses plus spécifiques avec explication des pas si nécessaire.

Q : À part le passepied simplifié, comptez-vous proposer des danses wallonnes ?

R : Concernant les danses wallonnes, c’est mon petit défi personnel (je dis petit car je ne compte pas non plus en faire une affaire d’état). Mais en effet si les gens peuvent imaginer apprendre et danser un congo ou un branle d’Ossau parce que c’est exotique, alors je trouve que nous devons également leur faire apprécier les danses wallonnes et notamment le passe pî réputé compliqué.

Ceci dit, mon projet de départ est de faire un bal chanté. je suis donc en recherche de chants wallons à danser ou alors je tente de les écrire moi-même. D’ailleurs toutes les chansons en wallon pour le moment sont de ma plume ou de celle de mes vieux voisins ardennais. J’espère donc bien un jour écrire une maclote ainsi qu’une anglaise par exemple! !!

Q : Parmi les-danses que tu cites, il y en a probablement plusieurs que la majorité des danseurs ne connaissent pas bien. Comment comptez-vous procéder: Une explication rapide sur scène (sinon on risque de casser l’ambiance), et hop on y va ?

R: Je-prends en charge, dès que c’est nécessaire, l’explication des danses. Je descends de scène s’il le faut pour montrer.

Q: Vous demandez « qui sait danser un rond de l’île d’Yeu ?» et, si au moins une personne connaît, vous lui demandez-de mener la danse sans donner d’explication ?

R : Par expérience, je ne demande pas cela à quelqu’un que je ne connais pas, car même un danseur complètement aguerri sur la piste de danse peut se révéler perturbé lorsqu’il s’agit de mener ou d’expliquer. Si je ne connais personne pouvant assumer l’animation d’une danse dans l’assemblée, je préfère prendre le temps de l’expliquer moi-même.

Fred Cornet 2008 – Photo Classic

Q : Vous organisez juste avant le bal une initiation à 3 danses en 15 minutes ?

R : Jamais essayé d’atelier express avant un bal.

Q : Vous proposez un atelier d’1h avant le bal?

R : C’est ce que nous avons proposé ce samedi 25 septembre à l’Avouerie d’Anthisnes. Un atelier d’1h30 autour des danses du Sud Ouest de la France (congo de Captieux, branle d’Ossau et ronde du Quercy) juste avant le bal. Nous comptons refaire l’expérience qui sait avec des danses wallonnes peut-être.

Q : Si vous disposez d’un animateur rétribué et que des danseurs plus ou moins débutants lui demandent systématiquement des conseils, comment cela va-t-il se passer: pendant que l’animateur-explique, vous continuez à jouer pour ceux qui savent?

R : Non. L’idée la plus attirante dans le folk c’est justement que c’est accessible à tous. Nous n’allons pas jouer pour faire plaisir à certains au détriment d’autres. Toutefois nous allons essayer de trouver un rythme dans la soirée qui puisse convenir à-tous.

Q : Enfin, la question-habituelle pour terminer: après une période de rodage, quels projets ?

R : Ce projet, tu l’auras compris, c’est un projet que j’ai dans mes cartons et dans mon cœur depuis de nombreuses années. Faute de bonnes rencontres ou par manque de courage, voilà seulement que c’est possible.

Dans le répertoire, il y des chansons que j’ai écrites à des moments bien particuliers de ma vie et il y a également quelques chansons écrites soit par mon papa ou par mon voisin qui animait le groupe des Outleux. J’ai également repris la plume au moment de la naissance de « Tout bout d’chants ».

Cela pour dire que oui j’ai à cœur pour une fois d’aller au bout de mon projet et de graver ces chansons sur un cd. J’espère pour l’été prochain. Et bien entendu que jouer en Flandre, en France et pourquoi pas ailleurs serait réjouissant.

 

Interview par Marc Bauduin

 

(article paru dans le Canard Folk de novembre 2021 )