Paru dans le Canard Folk de mars 2013

Het Brabants Volkorkest : Aan het volksbal … ontsnapt

Un délice, ce xième album (on ne les compte plus) du groupe apprécié depuis si longtemps
dans toute la Belgique, même si Hubert Boone n’en fait plus partie. Quelques coups de
cliquettes, et on entre directement dans l’ambiance avec la polka de Kessel-Lo. Léger, aérien,
avec quelques touches de contrebasse là où il faut. Appliquant ses recettes d’arrangements
bien connues, le BVO nous livre un cd en forme de clin d’oeil, sympathique, entraînant et
attachant. Les 7 musiciens proposent un répertoire très varié : seules scottisches et les
mazurkas sont au nombre de 2 sur les 15 titres où varsovienne, redowa, contredanse, menuet
wallon côtoient des danses plus répandues. Ce sont bien sûr majoritairement des traditionnels
avec Christel Borghlevens (clarinette, clarinette basse, cliquettes), Rik Boone (violon,
accordéon diatonique), Jos Debraekeleer (violon), Egide Vissenaekens (contrebasse), Benedikte Goethals (flûte),Christine Achten (flûte, flûte alto, dulcimer) et Kris Sevenants (vielle, percussions). Dommage cependant que le groupe n’ait pas cherché à préciser l’origine de la plage titulaire (on lit seulement : « Brabant wallon »). En piste ! (016/48 86 73,
www.brabantsvolksorkest.be).

Une varsovienne … échappée du bal !

Contacté à propos de ce mystérieux air du Brabant wallon, Rik Boone nous écrit : « Jos De Braekeleer a reçu cette mélodie de Rémi Decker, mais j’ai appris par Louis Spagna que Bernard Vanderheijden l’avait notée dans les environs de Rixensart. Je ne connais pas le titre en français, mais Jos en a fait sa propre version en néerlandais ». Il ajoute : « Ceci pour montrer que nous continuons à jouer à notre manière, loin des modes suivies par les jeunes musiciens, et loin des boombals. Cela ne veut pas dire que nous désapprouvons ces modes et les boombals, mais cela montre que nous suivons le fil qui relie la musique traditionnelle au passé. Beaucoup de jeunes musiciens ne connaissent pas ce genre de musique.

Un bon exemple, c’est la manière dont certains apprennent la mazurka, comme un mélange de tango et de mazurka, en bougeant le moins possible au point que cela devient presque un slow ».
Bon, à la recherche de l’origine de la mélodie en question, nous avons contacté Bernard Vanderheijden, qui nous a fourni les renseignements de très bonne grâce : « C’est une varsovienne (la seule) extraite des carnets (4 très précisément : bugle, piston, trombone et tuba) de bal du Bourgeois (hameau de Rixensart) que j’ai retrouvés en 1976 et qui se trouve en plage 5 sur le disque Anthologie du folklore wallon – Les Airs à danser ». L’info était donc facile à trouver. Bernard Vanderheijden a poussé la gentillesse jusqu’à transmettre la partition de la mélodie, sur laquelle B indique le bugle (lapremière voix), P le piston (la deuxième voix), Tr le trombone et T le tuba.
Marc Bauduin